Beaux gosses au cinéma cette semaine avec Ben Affleck et Justin Timberlake dans Players et un Woddy Allen au sommet de son art avec Bleu Jasmine.
Players
Richie (J. Timberlake) joue au poker en ligne pour payer ses études à Princeton. Découvrant qu’il a été arnaqué après que tout son argent lui a été piqué, il décide de se rendre au Costa Rica
pour demander des comptes à Ivan Block (B. Affleck), le créateur du site. Après l’avoir remboursé, ce dernier lui propose même d’intégrer son équipe, lui promettant un avenir sans nuages mais très lucratif. Mais, bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu : très vite, Richie réalise que son nouveau boss, recherché par le FBI, est loin d’être un agneau et se retrouve rapidement pris au piège. Soit l’argument classique d’un thriller psychologique qui permet à Ben Affleck et Justin Timberlake de jouer au plus malin dans une partie d’échecs finement calibrée que les amateurs des films d’arnaque et de « pigeon » sauront apprécier. Trahisons, faux semblants, lynchage, menaces, twists, tous les ingrédients du genre sont réunis… Y compris la touche de glam assurée par Gemma Arterton, ici partagée entre les deux bellâtres qui, sans aucun doute, sauront ravir le public féminin.
Un film de Brad Furman
Blue Jasmine
Belle New Yorkaise, snob et élégante, Jasmine a le blues. Son riche mari, homme d’affaires, qui la faisait vivre dans le luxe, a été arrêté pour magouilles et s’est suicidé. Elle se rend chez sa sœur vivant à San Francisco, au destin plus modeste, pour surmonter sa crise. Cherchant mollement du travail alors qu’elle ne sait rien faire, elle sombre dans la déprime, abuse d’antidépresseurs et de la vodka. Jusqu’au jour où elle rencontre Dwight, diplomate séduisant et fortuné attiré par sa beauté et sa distinction. Alors, toujours désireuse de paraître, elle s’invente un personnage idéal, mais la découverte de l’imposture lui fait rater sa chance et précipite sa chute.
Après sept escapades européennes à Londres, Paris, Rome, Barcelone, Woody Allen retrouve l’Amérique. Ce portrait de femme qui ne peut arriver à se confronter à la réalité et qui déprime et dérive lentement vers sa destruction lui permet de s’interroger une fois de plus lucidement sur les sentiments amoureux, avec des passages de comédie et en arrière plan, une satire de l’argent.
Sa mise en scène fait alterner avec virtuosité les scènes du passé New Yorkais et du présent à San Francisco. A chaque retour en arrière s’éclaire un peu plus le comportement de l’héroïne. Un jeu complexe se déroulant pourtant avec une parfaite clarté. En parallèle, nous suivons aussi les problèmes amoureux, plus simpliste de la sœur, qui, eux débouchent sur le bonheur.
Des années que Woody Allen ne nous avait pas bluffés de la sorte. Malgré quelques films réussis ( Minuit à Paris, Match point…), Woody Allen n’avait pas atteint un tel niveau de maestria depuis des lustres. Peut-être parce qu’il avait abandonné les portraits de femmes qui, pourtant, dominent sa filmographie (Alice, Hannah et ses soeurs, Annie Hall, Maudite Aphrodite…). Le voici donc de retour avec une héroïne sublime, Jasmine, interprétée par Cate Blanchett qui apporte une dimension presque pathétique à son personnage de femme déséquilibrée, prétentieuse, dépressive et conservant cependant sa grâce.
Woody Allen au sommet de son art.
Sources :
- Yahoo
- Les Affiches du Moniteur