Une étude chiffre la galère de la garde des enfants

Face à la galère des places de garde pour les tout-petits, tout le monde n’est pas égal. Après le scandales des crèches clandestines, Marseille est devenu le symbole de cette pénurie. Dans la Cité phocéenne, le délai d’attente d’admission dans les crèches dépasse deux ans. Mais ce phénomène est loin d’être isolé.

 

 

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Selon les départements, la capacité d’accueil des enfants de moins de 3 ans fait le grand écart, passant de 9 à 80 places pour 100 enfants, indique le rapport annuel de l’Observatoire de la petite enfance, dévoilé mardi par la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf). Ces chiffres prennent en compte les places en crèche, en école pré-élémentaire, chez les assistantes maternelles ou avec les nounous.

50 places pour 100 enfants

Le grand Ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire et Manche), l’est de la Bourgogne, le Cantal ou la Haute-Loire font figure de champions de France de l’accueil des plus jeunes. En Ile-de-France, Paris et les Hauts-de-Seine affichent les capacités les plus élevées avec 61 et 60 places pour 100 enfants de moins de 3 ans, tandis que la Seine-Saint-Denis joue les mauvais élèves avec seulement 29 places pour 100 enfants. Mais ce sont la Corse, le pourtour méditerranéen, l’Eure, les Ardennes, l’Aube et le Haut-Rhin qui souffrent des taux de couverture les plus bas, relève la Cnaf. En moyenne, la France affiche un potentiel de 50 places de garde pour 100 enfants de moins de 3 ans en 2010.

L’assistante maternelle d’abord

L’assistante maternelle reste le premier recours des parents avec un peu plus de 28 places pour 100 enfants, soit presque 6 places offertes sur 10. Les établissements d’accueil du jeune enfant (accueil collectif, microcrèches, crèches familiales et parentales) n’arrivent qu’en deuxième place avec une capacité d’accueil de 15 tout-petits sur 100. «L’offre réalisée par l’école pré-élémentaire fait de l’Éducation nationale le troisième contributeur à la valeur globale du taux de couverture en assurant l’accueil d’environ un enfant de moins de 3 ans sur vingt», précise l’observatoire. Quant aux nounous, elles ne représentent qu’une solution marginale dans la garde des plus jeunes.

Les parents sont toujours en première ligne pour la garde des moins de 3 ans, rappelle enfin cette étude. Selon une enquête de 2007 de la Drees, 63 % des enfants de moins de 3 ans passent la majeure partie de la semaine avec un parent. «Seul un enfant sur dix a aujourd’hui une place en crèche. La loterie, ça suffit!», dénonce l’association Osez le féminisme, qui vient de lancer sa campagne de communication  » Qui va garder mes enfants « . Il manque environ 350.000 places, déplorent également les parents du collectif. Si François Hollande n’a pas pris d’engagements chiffrés pendant la campagne, il s’est néanmoins engagé à multiplier le nombre de places d’école pour les moins de 3 ans.

Lundi,  la ministre déléguée à la Famille, qui dit avoir pris la mesure des inégalités géographiques de l’offre de garde, mise sur une consultation citoyenne – «Au tour des parents» – pour définir les nouvelles priorités. Elle a par ailleurs renouvelé la promesse de relancer la pré scolarisation dès 2 ans.

 

Source : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/11/13/01016-20121113ARTFIG00483-une-etude-chiffre-la-galere-de-la-garde-des-enfants.php

Pas facile de faire garder son enfant lorsque les assistantes maternelles sont déjà débordées et les crèches au complet ! Divers organismes l’ont bien compris et offrent des alternatives sur Bordeaux.

Pour faire   garder leur progéniture, les familles peuvent par exemple faire appel aux   étudiants. A ce titre, l’agence bordelaise Babychou Services propose   notamment des «job-dating rentrée» tous les vendredis après-midi jusqu’à   mi-juillet. «Lors de ces journées, les étudiants déposent un CV ; ceux qui   sont retenus passent un entretien puis rencontrent la famille de l’enfant   qu’ils vont garder», informe Stéphanie Champion, responsable de l’agence.   Ainsi, ils peuvent dégoter des gardes ponctuelles ou régulières, selon leurs   disponibilités. Mais, attention, l’agence recherche des profils expérimentés,   diplômés du secteur Petite Enfance ou du secteur médico-social, «ou qui   possèdent une vraie expérience dans la garde d’enfant».

 

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