Comme de coutume à la veille des vacances le cinéma gâte le jeune public. Sortie cette semaine d’un dessin animé et d’un film à l’univers poétique
L’extravagant voyage de jeune et prodigieux T.S SPIVET : l’odyssée de Jeuner
Pour son grand retour, le cinéaste Jean-Pierre Jeunet (le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain) a choisi les Etats-Unis et la 3 D pour nous offrir un très beau film à voir en famille.
Âgé de dix ans, Tecumseh Sparrow Spivet vit dans un ranch du Montana avec un père cowboy, une mère entomologiste, sa sœur qui veut devenir miss Amérique et son frère jumeau casse-cou. Passionné de science, il invente une machine à mouvement perpétuel et reçoit le prix Baird du musée Smithsonian à Washington. Traumatisé par un drame familial, il va traverser le pays en cachette et vivre de folles aventures.
Après avoir lutté en vain pour porter à l’écran « l’Odyssée de Pi » finalement tourné par Ang Lee, Jean-Pierre Jeunet a adapté un roman de Reif Larsen qui n’est pas sans lien avec ce projet avorté, comme une revanche sur le sort. Il retrouve ici son goût pour les listes, les décors et les objets délirants et met en scène avec d’autant plus de fantaisie qu’il emploie pour la première fois la 3D dont il fait bon usage. Les petites touches de surréalisme ont certes un petit goût de déjà vu dans l’univers du créateur de « Delicatessen » et de « Amélie Poulain », mais le relief leur donne une nouvelle saveur.
Les parents sont interprétés par Callum Keith Rennie et Helena Bonham Carter, touchants dans leur incapacité à affronter leur douleur d’avoir perdu un enfant.
© cinema.critictoo.fr
Le film a un vrai charme même l’on ne peut que regretter que Jeunet n’affronte pas plus directement ce drame si intime, l’émotion n’en eût été que plus forte. Ce récit d’apprentissage est trop naïf pour séduire complètement, comme si le réalisateur avait le même état d’esprit que son jeune héros. Son acteur fétiche, Dominique Pinon est une nouvelle fois engagé dans un petit rôle, celui d’un vagabond généreux à la Chaplin, tandis que Judy Davis est la délirante responsable du musée, seule interlocutrice du petit génie et qui va s’en servir pour sa publicité personnelle. Dans le rôle-titre, on découvre Kyle Catlett qui a obtenu le rôle en précisant à son audition qu’il était le choix parfait pour être T.S. car il peut pleurer sur commande et fut champion d’art martiaux à sept ans.
Turbo
De David Soren
Les Studios DreamWorks mettent la gomme avec l’aventure d’un escargot qui se rêve en pilote de course. C’est Rocky version formule 1, doublé d’un pitch de comédie romantique : l’organisme de Turbo est transformé et devient ultrarapide ! Les petits et les grands seront conquis par la vélocité de l’animation, les personnages (mention spéciale au frangin raisonnable, Chet), les surprises et rebondissements. D’un carré de plants de tomate aux circuits d’Indianapolis, d’un face-à-face avec une tondeuse à une homérique attaque de corbeaux, éclats de rire garantis…
Sources :
Les Affiches du Moniteur
Version Femina