La société Solutia va proposer, à partir de la semaine prochaine, des « family dating » dans ses locaux pour promouvoir la formule de la garde partagée.
Amélie Gobert est en poste depuis cinq mois à Mérignac :
Le « dating » fleurit de partout, que ce soit dans le but de trouver l’âme sœur ou de dénicher un job. Solutia a fait sienne la formule et décidé de pousser le bouchon sur le terrain de la garde partagée, en lançant des « family dating », à savoir des rencontres de familles.
Spécialisée dans les services à domicile, cette société propose diverses prestations : ménage et repassage, aide aux personnes âgées, bricolage et garde d’enfants. « Cette dernière constitue 60 % de notre activité », note Amélie Gobert, responsable de secteur.
Les tête-à-tête familiaux tels qu’elle les envisage se dérouleront dans les locaux de l’agence mérignacaise, située dans le centre d’affaires Bagatelle, 11 rue Gutenberg. Ces rendez-vous auront lieu tous les mercredis de 16 heures à 19 heures, à compter du 29 mai.
« Même si ce mode de garde existe depuis longtemps, peu de gens le connaissent. Il présente pourtant des avantages », soutient Amélie Gobert.
Des familles compatiblesEn ces temps de crise, le premier argument avancé est financier. En effet, « le coût de garde est divisé par le nombre de familles qui se partagent une même nounou. En outre, celles-ci peuvent bénéficier le cas échéant d’une aide de la CAF ou du crédit d’impôt. Ce qui permet d’abaisser encore le montant de la note. » Pour information, le service de base de référence est facturé 20,40 € de l’heure.
La nouveauté apportée par Solutia, ce sont ces rencontres qui ont pour vocation de trouver des familles aux intérêts compatibles. Que ce soit pour une garde en journée, tôt le matin ou tard le soir, « nous nous adaptons aux besoins de chacun. La formule est souple. Deux clients qui s’entendent peuvent très bien alterner de domicile : les enfants se rendent une semaine chez la famille X et la suivante chez la famille Y. On préserve ainsi la tranquillité des enfants. » Toutefois, la formule ne peut fonctionner qu’à condition d’habiter la même zone géographique.
Comme nombre d’acteurs du secteur, Solutia dit faire appel exclusivement à des personnes diplômées du CAP ou du BEP de la petite enfance. « Aimer s’occuper des enfants est une chose. Mais ça ne suffit pas pour exercer ce métier. Même si le recrutement de personnes qualifiées est difficile, on évite de tomber dans la facilité. J’ai ainsi refusé des clients pour lesquels nous n’avions pas de bonne personne à proposer », soutient la professionnelle mettant en avant la norme Qualicert.
26 salariésAmélie Gobert ne voit pas dans la garde partagée une menace pour les crèches ou les assistantes maternelles agréées. Selon elle, il y a de la place pour tout le monde. « Nous intervenons de manière complémentaire par rapport à ces structures, précise-t-elle. Notre prestation peut notamment convenir à des parents ayant des horaires décalés (médecins, infirmières, avocats). Il suffit de s’entendre sur les modalités, étant entendu que les familles ont toujours affaire à la même personne. » Pour l’heure, l’agence mérignacaise, qui intervient partout dans la CUB, emploie 26 salariés en CDI et affiche 80 clients.
Pratique : les personnes intéressées par les rencontres de familles peuvent s’informer sur www.solutia-domicile.com ou se renseigner au 06 15 67 12 73.
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