« Gatsby le magnifique » : le film qui affole la planète mode

1 200 costumes fournis par Brooks Brothers, quarante robes dessinées par Miuccia Prada, des collections capsule inspirées des années 20, « Gatsby le magnifique » est le film que toute fashionista se doit de voir en ce mois de mai.

 

Gatsby le magnifique le film qui affole la planete mode

©2013 BAZMARK FILM III PTY LIMITED

 

A l’instar de «  Sex and the City » en 2008, le film a vite été étiqueté comme un « long-métrage mode ». Et pour cause : avant même de découvrir la bande-annonce, ne serait-ce que les premières images volées de Leonardo DiCaprio ou de Carey Mulligan, sur la Toile on ne parlait que des costumes dessinés par la créatrice italienne Miuccia Prada. Sans oublier le joaillier américain Tiffany qui, en février dernier, se déclarait «  heureux d’avoir contribué à cette aventure grâce à une collection extraordinaire de diamants et de perles qui s’harmonise parfaitement avec les costumes d’époque du film ».  Il est vrai que Daisy Buchanan l’aristocrate et Jay Gatsby le parvenu, les deux héros du roman écrit par F. Scott Fitzgerald en 1925 et du film en 3D de Baz Luhrmann – présenté ce soir à l’ouverture du Festival de Cannes – ne manquent pas de glamour. Ils sont beaux, riches, élégants, séducteurs. Claquent des fortunes en robes du soir, fourrures, bijoux, fêtes luxueuses et champagne. Et depuis toujours ce sont les vêtements qui suscitent un fort attrait vers l’œuvre de Fitzgerald et les différentes adaptations cinématographiques.

Ralph Lauren doit son succès au film de Jack Clayton

Déjà en 1974, quand le film de Jack Clayton avec Mia Farrow et Robert Redford sortit dans les salles, il fit la fortune d’un jeune couturier américain, un certain Ralph Lauren. Les robes en satin rehaussées de perles et de pompons et les tenues sportives de Mia Farrow, tout comme les smokings blancs de Robert Redford, sont encore aujourd’hui difficiles à oublier. Ils ont même longtemps hanté l’imaginaire du créateur américain qui, encore l’année dernière, présentait une collection printemps-été 2012 inspirée du film.

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Un film qui bat tous les records

Quarante ans plus tard, la réadaptation flamboyante de Luhrmann bénéficie d’autres tenues pour femme réalisées par Catherine Martin, costumière et coproductrice du film. Pour celle-ci, le travail s’est plus apparenté à « un jeu grandeur nature » qu’à une simple adaptation, a-t-elle expliqué au journal « 20 Minutes ». « J’avais établi une liste de looks de base, environ dix pour les hommes et cent cinquante pour les femmes, et je les ai déclinés en mélangeant différents éléments pour que tous les figurants soient dans le ton. C’était excitant ! », a-t-elle précisé au quotidien français. Pour donner un ordre d’idée de ce travail titanesque, le fabricant français de broderie Solstiss, a produit près de 1 400 mètres de dentelles pour les besoins du film et ce, rien que pour 210 tenues. La réalisation de ces costumes ne se limite pas à de la simple figuration dans le film de Luhrmann. Aujourd’hui une exposition itinérante, inaugurée en grande pompe à New York le 1er mai dernier, met en scène les robes entièrement brodées de milliers de perles, de strass et de plumes réalisées par la créatrice italienne et la costumière australienne. Après New York, elle sera à Tokyo, puis à Shanghai de début juillet jusqu’à la fin du mois. Quant aux tenues masculines, elles ont inspiré une collection capsule de smokings, chemises, cravates, costumes dépareillés et accessoires, appelée « Brooks Brothers inspired by the film The Great Gatsby », vendue en ligne et dans 150 boutiques de la marque américaine.

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« L’effet Gatsby »

Mais l’ « effet Gatsby » ne s’arrête pas là. Il est vrai que le film sort à une période de crise, un moment où les hommes et les femmes préfèrent se tourner vers une époque de faste où la vie était plus facile. Ainsi, nombreux sont les sites d’e-commerce à surfer sur la vague de succès vestimentaire du film et à présenter des sélections de robes à sequins, jupes à plumes et bijoux d’inspiration années 20. The Outnet.com, Caratime.com… pour en citer quelques-uns. Dans les boutiques, les diadèmes et autres bijoux années 20 ressortent des tiroirs pour figurer en vitrine. A en croire les maisons, nous allons donc finir par être influencés par les Années folles et nous habiller comme ça. Pas faux. La preuve ? Sur eBay le nombre de requêtes concernant le mot «  Gatsby » a explosé ces deux dernières années : + 112 % de requêtes, a indiqué le site de vente en ligne au magazine « Fashionista ». Quant aux accessoires de tête comme les headbands et diadèmes, ils ont enregistré une progression de 333 %, à l’instar des sacs à main années 20, dont la recherche a crû de 137 %. On ne saurait chiffrer la facture totale des dépenses du film, mais une chose est sûre, le succès ne sera pas qu’au box-office…

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Source : elle.fr

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