Sélection ciné des sorties du 12 mars

Cette semaine 3 coups de coeur dans les films sortis le 12 mars, une histoire romantique et fantastique, un drame français porté par Yvan Attal, face aux mystères de l’Inde et une grosse production américaine de George Clooney himself

Un Amour d’hiver

affiche un amour 12 mars

© allocine.fr

Film de Akiva Goldsman sorti le 12 mars

New York à l’aube du XXème siècle, Peter Lake, un voleur irlandais, s’éprend de Beverly Penn, la jeune et riche propriétaire de la demeure qu’il a cambriolé. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais elle mourra d’un cancer quelques temps après. Alors que Pearly Soames, un mafieux, pourchasse Peter, celui-ci se découvre le pouvoir surnaturel de faire revenir les morts à la vie. Projeté dans le temps cent ans plus tard et ayant conservé son corps de 30 ans il retrouve la petite fille de Beverly et tente de renouer avec son amour perdu.

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© allocine.fr

Ce premier film d’Akiva Goldsman, brillant scénariste (« Da Vinci Code », « Je suis une légende »), se déroule sur deux époques et a du mal à associer une comédie romantique assez larmoyante à un genre fantastique assez spécial. Car il nous propose plutôt un bric à brac extravagant où il est question de destin, de mission, de miracle, de démon, d’archange et où apparait un beau cheval blanc volant, sorti de nulle part, arrivant toujours au bon moment quand le danger menace. Même s’il ne faut pas hésiter à croire aux contes on a du mal à accepter celui-ci.

Le sujet mis à part, il existe des points positifs. Tout d’abord des effets spéciaux réussis pour créer une ambiance magique, féerique ou diabolique, avec bonne utilisation de paysages neigeux. Belles images aussi du New York d’hier et de celui d’aujourd’hui.

Le casting ne manque pas d’intérêt. Car Colin Farrell a du charme, de l’élégance et de la sensibilité dans le rôle de Peter Lake, contrairement à Russell Crowe, ridicule en gangster démoniaque, Lucifer étant incarné brièvement par Will Smith. Beverly est jouée par Jessica Brown Findlay, révélée par la série « Dowton Abbey », où elle mourrait déjà, mais au cours d’un accouchement. Elle réussit son premier rôle au grand écran.

Les spectateurs au cœur tendre verseront sans doute quelques larmes, d’autres seront agacés par un discours faussement philosophique parsemé pourtant de quelques scènes d’action.

Son épouse

affiche son epouse

© allocine.fr

Film de Michel Spinosa sorti le 12 mars

A Paris Joseph, vétérinaire, vit depuis sept ans avec Catherine mais le couple est en crise. Catherine n’ose avouer à son mari qu’elle est une ex-droguée pas complètement guérie et s’enfuit en Inde où elle rencontre Gracie, une jeune Tamoule dont elle devient l’ami puis, à la suite de circonstances non élucidées, qui est retrouvée noyée. Alors Joseph, désespéré, s’en va en Inde pour en savoir plus et rencontrer Gracie, victime de troubles de comportement et dont il se pourrait qu’elle soit possédée par l’esprit de Catherine.

Cette réalisation de Michel Spinosa, qui n’avait rien tourné depuis « Anna M. » en 2007, exploite donc le thème du deuil, d’une crise conjugale sans explications et celui de la possession auquel est confronté un homme incroyant et cartésien. Les rapports entre Joseph et Gracie constituent donc l’essentiel de cette enquête un peu policière et surtout psychologique.  La douceur alterne avec la violence, comme celle de crise d’hystérie de Gracie dans un bus sous les yeux de passagers indifférents.

son epouse c

© cinemasreims.com

Le scénario, écrit par le réalisateur et Agnès de Sacy, s’embrouille de temps en temps, le rythme est assez lent mais parmi les qualités de ce film il y a la vision presque documentaire de l’Inde au quotidien, avec sa culture, ses rites, ses traditions dont celles de l’existence des Peys, ces esprits malfaisants qui peuvent malmener votre corps.

Treize ans après « Ma femme est une actrice », Michel Spinoza reforme pour la quatrième fois le couple Yvan Attal-Charlotte Gainsbourg, plus solide que celui du film puisqu’il dure depuis deux décennies. On ne voit pas beaucoup Charlotte, sinon par les retours en arrière qui donnent quelques explications sur le comportement de Catherine. La vraie vedette féminine est une actrice indienne tournant son premier film, Janagi, qui a su exprimer les tourments de Gracie. Yvan Attal sait comme toujours rester sobre dans la peau de Joseph, celui qui veut répartir ses erreurs et s’ouvre à un monde et à des idées qu’il ignorait.

Momuments men

monuments men c allocine

© allocine.fr

Film de George Clooney sorti le 12 mars

Vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale, George Stout est envoyé en Europe pour contrer l’objectif d’Adolf Hitler de piller les plus grands musées et remplir le sien. Pour préserver un passé culturel millénaire, l’Américain va réunir six experts en art pour cette mission apparemment impossible en temps de guerre. Loin d’être des soldats expérimentés, ils sont passionnés, déterminés à préserver les richesses d’hier pour les générations futures. Le temps joue contre eux car ces trésors cachés en territoire ennemi sont menacés par les nazis qui comment à les détruire.

Pour sa cinquième réalisation, George Clooney adapte librement un combat méconnu qui a réellement eu lieu. Il arbore une élégante moustache dans cette comédie d’aventures qui lui permet de rendre hommage à un cinéma qui a disparu, celui des « Canons de Navarone » entre autres références. Il pose surtout la question de savoir si l’on peut sacrifier des vies pour sauver des objets, aussi précieux soient-ils.

Il réunit une troupe disparate mais homogène, à commencer par Matt Damon, son partenaire des « Ocean’s Eleven », qu’il ridiculise en lui faisant parler un français que personne ne comprend. Il se venge de notre star locale, Jean Dujardin qui l’avait battu à l’oscar du meilleur acteur et s’est vu offrir depuis un passeport pour une carrière internationale. Ce dernier retrouve d’ailleurs John Goodman, son imposant partenaire de « The Artist ». Bill Murray et Bob Balaban en duo comique plaisant et l’Anglais héroïque Hugh Bonneville complètent la bande. Cate Blanchett est peu crédible en complice française.

Malgré un manque de rythme et une peine à trouver le ton juste entre humour et drame, les aventures de ces hommes plus monumentaux que le scénario se suivent sans déplaisir grâce à l’enthousiasme des acteurs et le sens du sacrifice de leurs personnages. La noblesse de leur engagement et la sincérité de la démarche de l’acteur-réalisateur permet de les suivre avec un plaisir modéré mais réel.

 Source :

  • Les Affiches du Moniteur
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