Signifiant d’abord en sanscrit « cercle », le mandala est un diagramme à connotation ésotériquement cosmique destiné à permettre à son auteur ou à ceux qui le regardent avec concentration, de réintégrer leur nature propre au sein de l’Univers.
Un mandala est une représentation symbolique de l’Univers, cette image est aussi une image de l’homme dans sa structure psychique.
La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Des moines tibétains méditent et prient afin de bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l’univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère. Ces pratiques sont sans doute inspirées du rangoli, motif de sables dessinés par les hindouistes.
La journée les indiennes , dessinent tous les jours au seuil de leur maison un kôlam . Il peut être simple et petit pendant toute l’année, coloré et grand pendant tout le mois de Markaji (15 décembre au 14 janvier) qui correspond à l’hiver ( entre 15 à 20 ° le matin) ou pendant les fêtes nationales ou religieuses. Quand vous passez dans les rues ou sur les routes , vous verrez des kôlams devant chaque maison, chaque commerce, de la plus humble à la plus prestigieuse.
L’activité peut durer dix minutes à une heure. Les femmes savent pertinemment que, dès qu’elles seront rentrées, leur oeuvre sera effacée par un camion ou un vélo ou par la pluie, mais elles ne s’en offusquent nullement. Elles verront aussi les oiseaux becqueter la farine de riz qui a servi pour tracer leur kôlam.
C’est aussi une philosophie de la vie : tout est éphémère dans ce monde. Le kôlam nait de la poussière et redevient poussière après être passé par une phase de beauté, c’est la loi de la nature.
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